|
|
||
|
yo MEMOIRES DE PIERRE DE L ESTOILE.
Ce qu'ayant entendu le gouverneur, s'est retiré en sa maison avec l'inconnu, et a envoyé de ses gens pour verifier le fait : ce qu'ils ont affirmé, et dit en outre ♦que dans la rue voisine y avoit pareillement des serpens, -et autres bêtes de cette espece. Sur quoi il a envoyé querir un jesuite et le cordelier Panigarole, ausquels il a demandé que signifient ces bêtes venimeuses qui s'engendroient dans la ville. Deux chambrières qui étoient alors dans la chambre du gouverneur, et qui avoient entendu le récit, ont soupiré grandement; et une a dit : « Par ma foi, monsieur, c'est un jugement •x de Dieu. J'ai bien peur que ces bêtes ne nous vien-« nent manger dans la maison. » Mais Panigarole a dit que ces bêtes étoient un effet de magie, et une illusion par. laquelle le diable tâche de décourager les catholiques; et quand cela seroit vrai, il vaudroit mieux être dévorés par ces bêtes, que laisser entrer dans la ville ces maudits hérétiques. L'argent d'Espagne lui a fait tenir ce discours.
|
||
|
|
||